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Faillite annoncée : diagnostic et solution de sortie de vrille

04 octobre 2006
En allant faire une tour sur le site de Jean Pierre PETIT www.jp-petit.com voir ce que devenait l'association Savoir Sans Frontières, j'ai noté sur sa page d'accueil un lien en rouge et en gros intitulé :

Nous avons urgemment besoin de 10.000 euros

que je me suis empressé d'aller visiter.

En voici le résumé :

Savoir sans Frontière marche très bien : il y a eu beaucoup de traducteurs qui se sont manifestés, ils ont traduit de nombreux albums à un rythme d'enfer, ils ont été payés et les caisses de l'association sont maintenant quasiment vides. On a besoin de 10 à 20.000 euros pour pouvoir continuer à suivre le rythme. Envoyez de l'argent, beaucoup, vite !

Savoir sans Frontière marche très bien ? Il semble qu'il y ait là un paradoxe : si Savoir sans Frontière marche très bien, comment se fait-il qu'en fait l'association soit... au bord de la faillite ?!
Parce que, en principe, quand quelque chose marche "très bien", ben... justement, ça marche très bien : il y a des dépenses ET DES RECETTES, des recettes SUPERIEURES aux dépenses.
S'il y a prévision de dépenses supérieures à [l'argent en caisse + la prévision des recettes], il y a DEFICIT annoncé. Plus exactement il y a, dans le cas de l'association Savoir sans Frontière, impossibilité de faire les dépenses puisque caisse = recettes.
S'il y a impossibilité de faire les dépenses (= les traductions) qui sont l'objet de l'association, c'est que l'association fonctionne MAL et non pas "très bien".

Il semblerait que Jean-Pierre PETIT, dans son légendaire souverain mépris pour l'argent, n'ait pas compris que même quand l'argent n'est pas un but, cela reste une contrainte incontournable. En fait, l'argent n'est jamais un but, sauf exception pathologique, c'est un MOYEN de faire (produire ou obtenir) autre chose, puisque l'argent n'est qu'un OUTIL DE SIMPLIFICATION DU TROC.
Il est étonnant que jean-pierre PETIT semble ne pas en être conscient alors qu'il a justement créé un album Lanturlu (l'excellent Economicon) qui explique précisemment cela. Ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés...

Examinons donc les recettes de l'association afin de voir ce qu'il en est du côté "potentiel de troc", ce qui est facile puisque dans un louable souci de transparence, les comptes de l'association sont intégralement consultables sur le site www.savoir-sans-frontieres.com.

Les recettes viennent uniquement des dons, examinons par conséquent la page Liste des dons.
On compte le nombre de dons par mois et on obtient (04 oct. 06) ceci :
2006-03 : 214
2006-04 : 005
2006-05 : 005
2006-06 : 018
2006-07 : 002
2006-08 : 004
2006-09 : 002
2006-10 : 001

Pas besoin d'avoir fait de hautes études de commerce pour voir que le nombre de donateurs a subi une chute DRAMATIQUE en avril 2006, passant de 214 à... 5, soit une chute de... 97,66 % (!?) amenant les donateurs à un niveau non seulement faible mais en lègère et constante baisse. En fait, l'association fonctionne MAL depuis... sa création officielle !
Manifestement, il y a eu beaucoup de donateurs qui ont trouvé intéressant le concept proposé par jean-pierre PETIT avant création de l'association mais, inversement, après création de l'association, il n'y a quasiment plus eu personne (relativement à l'afflux massif d'avant création).
Qu'est-ce qui a provoqué l'intérêt et qu'est-ce qui a provoqué le désintérêt ?

Si l'on a suivi la mise en place du projet, depuis le premier appel de Jean-pierre PETIT sur son site internet jusqu'a maintenant en passant par les premières traductions AVANT création officielle de l'association et les deux reportages du journaliste québecois François Bourbeau sur Jean-Pierre PETIT (29 Novembre 2005 et 10 Janvier 2006), on note une certaine tendance de Jean-Pierre PETIT à ne pas tout à fait faire ce qu'il annonce vouloir faire. Dans le cas de l'association Savoir Sans Frontières, il avait été promis aux donateurs qu'ils auraient leur courriel et leur photo sur l'album dont ils auraient payé la traduction.
Mais, en réalité, cela n'a été fait que partiellement, sur très peu d'albums, pour finalement être totalement abandonné au point de ne même pas apparaître dans les statuts officiels de l'association.
Ce qui, avant création de l'association Savoir Sans Frontières, a suscité l'intérêt des donateurs, a disparu après création officielle de l'association, et l'intérêt des donateurs potentiels a disparu avec.

L'argent n'est qu'un outil de troc : quand les donateurs donnaient de l'argent à l'association avant création, ils le troquaient contre la diffusion de leur photo et de leur emails. Quand Jean-pierre PETIT a cessé de proposer le troc, l'outil du troc a disparu tout naturellement.

La cause principale est là mais il existe aussi une cause annexe, amplifiant les effets désastreux de la cause principale : les albums produits ne comportent pas les clauses légales minimales stipulant sous quel type de licence ces albums sont distribués. Une conséquence de cette cause annexe est que les albums ne s'auto-diffusent pas, ce qui est bien évidemment contraire au but recherché. Quel intérêt de sponsoriser un album destiné à ne pas être diffusé ? Aucun.
Les causes étant identifiées, redresser la barre est relativement aisé : il suffit de faire ce qui avait été promis, mieux vaut tard que jamais, et tout rentrera (peut-être...) dans l'ordre.

Ce qui est certain en revanche c'est que ne PAS faire ce qui avait été promis, ou faire autre chose, ne fera qu'agraver la situation. Notamment, l'idée (en date de ce 04 oct.) d'envoyer aux donateurs un CD avec toutes les traductions est une initiative catastrophique : ce n'est pas une demande des donateurs, donc cela sera inutile, mais par contre cela va coûter du temps, inutilement, et de l'argent, agravant la situation financière de l'association. Ce sera inutile, ruineux, et cela va décourager les donateurs, qui vont avoir la sensation que l'association à laquelle ils ont adhéré fait n'importe quoi avec leur argent.
Cela va aussi décourager les donateurs potentiels qui verront dans cette initiative le signe que les dirigeants de l'association ne sont absolument pas à l'écoute des adhérents.
Raison de plus pour... ne pas adhérer !
C'est pourquoi l'association Savoir sans frontières ne s'auto-alimente pas : elle génère des dépenses mais pas de dons, alors qu'elle diffuse des produits qui pourraient générer des dons en retour si le troc qui était proposé au départ avait été maintenu. Jean-Pierre PETIT est obligé de générer des dons en mendiant sur son site personnel : c'est une méthode de financement artificielle, et vouée à l'échec à moyen terme.

L'association Savoir sans frontières est en vrille : si la bonne manoeuvre n'est pas faite à temps pour en sortir, le crash est inévitable.

L'idée de base (traduire et diffuser gratuitement les albums Lanturlu) était excellente. Il serait dommage que la production et la diffusion de traductions s'arrête alors que les mesures à prendre pour redresser la situation sont connues et ne présentent pas de difficultés particulières, tous les albums en PDF pouvant être modifiés.

Il n'y a que Jean-Pierre PETIT pour décider de faire ce qui doit être fait. Jusqu'à présent, il a obstinément refusé.
Peut-être que l'imminence du crash lui fera examiner la situation sous le simple angle de la survie ou de la disparition de son association, l'amenant à prendre en compte certains éléments incontournables s'il veut (il faut le supposer) sauver son association.

Jean-pierre PETIT est, de son propre aveu, quotidiennement submergé de courriels, qu'il n'a pas le temps de lire. Il semble donc qu'un courrier normal, par la poste, serait plus efficace.
On peut raisonnablement supposer que Jean-Pierre PETIT prendra plus en compte une lettre qu'un courriel, une lettre étant le signe d'une plus forte motivation qu'un simple courriel.

Pour ma part, comme on dit, « J'ai déjà donné ! » (voir http://www.jp-petit.com/SAVOIR_SANS_FRONTIERES/tentative_discredit.htm ) mais si vous souhaitez aider Jean-Pierre PETIT à redresser la situation de son association afin qu'il puisse continuer à créer des albums, à faire traduire et à diffuser ceux qui existent, voici ce que je vous propose :

- Imprimez la lettre suivante exposant les causes des problèmes que rencontre l'association Savoir sans frontières, ainsi que les solutions pour y remédier.
- Signez-là (en haut à gauche) et datez-là (en haut à droite)
- Recopiez l'adresse de Jean-Pierre PETIT sur une enveloppe
- Mettez la lettre dans l'enveloppe, timbrez, postez.
- (addition du 04 novembre 2006) Vous pouvez éventuellement imprimer ce document et l'ajouter à votre envoi.